Quatre sites principaux, 3 en Polynésie française (PF) et 1 aux Iles Cook (CK), sont identifiés pour le projet MANA, au centre du Pacifique.
Sur la carte ci-dessous : HI= Hawaii, NZ= Nouvelle-Zélande, NC : Nouvelle-Calédonie.
Ahe
Ahe, dans les Tuamotu nord-ouest est un atoll perlicole profond (80m maxi) semi-fermé de 140 km2 environ. Malgré sa passe, il est peu ouvert sur l’océan car protégé de la houle. Depuis 2007, cet atoll est le site principal sur lequel des projets de recherche en perliculture ont été menés. Il constitue le site pour lequel les modèles numériques hydrodynamiques sont les plus avancés avec le couplage biogéochimique du lagon et l’amélioration du couplage avec le modèle DEB de l’huitre perlière aux stades larvaire et adulte. Ahe a fait l’objet en Novembre 2017 de mesures in situ pour calibrer et valider les modèles biogéochimiques et DEB.
Manihiki
Manihiki est un atoll petit (45km2) mais profond (76m) des Iles Cook. C'est le seul atoll perlicole de ce pays. Géomorphologiquement, il ne possède pas de passe profonde, c'est pourquoi son fonctionnement hydrodynamique est différent de tous les atolls étudiés des Tuamotu et enrichit la diversité des cas traités dans MANA. Malheureusement, en raison de la crise Covid, il n’a pas pu faire l’objet de mesures in situ et la validation du modèle hydrodynamique est donc en suspens.
Takaroa
Moins profond (45m maxi) et plus petit (90 km2) que Ahe, Takaroa est aussi un atoll perlicole semi-fermé du nord-ouest des Tuamotu. Moins étudié que Ahe depuis 2007, il a toutefois bénéficié d’un suivi récent en raison des épisodes d’efflorescence et de mortalités qui y ont eu lieu en 2014. Cet atoll a fait l’acquisition de données de calibration-validation en 2019.
Raroia
Raroia est un grand atoll (350 km2) profond (68m maximum), à une passe, du centre des Tuamotu, beaucoup plus ouvert et exposé à la houle que Ahe et Takaroa . Il est aussi remarquable pour ses 1600 pinacles coralliens qui couvrent l’étendu du lagon. Son étude a permis d’augmenter la prise en compte de processus et facteurs hydrodynamiques plus complexes que ceux de Ahe ou Takaroa. Raroia est le site qui a fait l’objet de l’effort de terrain le plus intensif en 2018-2019, avec un an de suivi des forçages physique sur sa circulation, la cartographie de la bathymétrie par sondeur multi-faisceau, et la cartographie du stock de nacres sauvages, et des mesures hydrobiologiques dans les lagons et la passe. Les 2 campagnes océanographiques MALIS 1 et 2 sur le N/O Alis ont permis cet échantillonnage