L’empreinte humaine sur la biosphère humaine augmente au rythme de la croissance démographique et de l’urbanisation. Le déclin de la diversité biologique au niveau mondial souligne l’importance de résoudre le conflit entre le développement des sociétés humaines et la conservation de la biodiversité. Or si les états s’engagent sur des accords communs dans cette direction, les enjeux de développement et de conservation sont inégalement distribués. Les réponses sociétales à imaginer devront donc être diverses et spécifiques.

Mon travail vise à caractériser l’état de la biodiversité exposée à des pressions d’origine anthropique de façon à promouvoir des réponses sociétales adaptées et durables. Pour cela, je mène des recherches empiriques en écologie trophique, fonctionnelle et comportementale. Ma démarche est de caractériser les interactions entre les organismes et leur environnement pour mieux comprendre leur sensibilité aux changements. Je m’appuie majoritairement sur des modèles animaux, en particulier des vertébrés longévifs dont j’étudie les traits individuels et la composition des communautés.

Mes projets de recherche en cours et à venir porteront en particulier sur l’écologie comportementale de la mégafaune côtières et s’articuleront autour de trois questions centrales :

i)                    Quels sont les déterminants évolutifs de la diversité des comportements individuels chez les mammifères et oiseaux côtiers ?

ii)                  Comment les traits comportementaux influencent la distribution des espèces ?

iii)                La diversité et la plasticité comportementale reflètent elles la vulnérabilité des communautés aux forçages anthropiques et environnementaux ?

 

Je focalise en particulier mon attention sur les systèmes littoraux et insulaires, qui concentrent autant les enjeux actuels de développement des activités humaines que ceux de la conservation. Ainsi, mes recherches doivent aider à préserver la faune littorale face à l’augmentation des activités économiques (cas des loisirs récréatives et du tourisme), la pollution (cas de l’eutrophisation) et la modification des écosystèmes (cas des espèces envahissantes). Cette finalité me pousse à développer des questionnements transdisciplinaires, via la collaboration scientifique avec des géographes et anthropologues, mais aussi à ouvrir mes recherches aux partenariats aux collectivités, gestionnaires de l’environnement et à des acteurs de la société civile.