Razafimandimby Florinah
Mots-clés :
limicoles, trajet migratoire, hivernage, tendance démographique, océan IndienCe projet de thèse rentre dans le cadre d’un programme de recherche appliquée à la conservation des limicoles de l’océan Indien occidental (projet LIM-OIO, financé par l’Office Français de la Biodiversité pour une durée de 3 ans, 2023-2025).
Cette thèse a pour premier objectif de déterminer l’origine et les stratégies migratoires des oiseaux côtiers (limicoles) de l’océan indien occidental tropical grâce à des opérations de télémétrie (déploiement de balises Argos et GPS miniaturisés).
Le second objectif sera d’évaluer les tendances démographiques grâce à des comptages périodiques sur le terrain et l’analyse de données déjà collectées depuis une dizaine d’années par différents partenaires (le Groupe d'Etudes et de Protection des Oiseaux de Mayotte (GEPOMAY) pour Mayotte, les Terres Australes Antarctiques Françaises (TAAF) pour les îles éparses, Asity Madagascar et l'Office Français de la Biodiversité (OFB) pour La Réunion).
Le troisième objectif sera de déterminer les habitats clés pour la conservation de ces espèces pendant leur migration.
Ces espèces font des migrations intercontinentales de plusieurs milliers de km, allant du nord de l’hémisphère Nord (où se trouvent leurs zones de reproduction) jusqu’à l’hémisphère Sud (zones d’hivernage).
Les côtes Est africaines et les îles de l’océan Indien occidental abritent des habitats favorables pour ces limicoles (estuaires, marais, mangroves, étangs côtiers…) et sont des lieux importants de migration ou de passage. Ces zones font partie de la partie terminale du couloir de migration « Asie centrale - Afrique de l’Est » qui est le couloir de migration le moins étudié. En effet, l’origine et les stratégies migratoires (couloirs de vols, zones d’escales, habitats utilisés, chronologie migratoire) des limicoles observés dans l’océan indien occidental n’ont jamais été étudiées.
Cette étude sera menée à La Réunion, à Mayotte, dans les Iles Eparses (Europa) et à Madagascar. Elle permettra, grâce à la télémétrie, d’apporter des nouvelles connaissances sur les stratégies migratoires de ces limicoles, les habitats clés d’hivernage ou d’escales, le rôle des aires protégées dans la conservation de ces espèces.
Ces travaux auront des implications en termes d’évaluation et de conservation du réseau d’aires protégées littorales de l’océan Indien occidental, notamment parce qu’ils permettront de quantifier la connectivité entre ces différentes aires protégées, via les déplacements des oiseaux migrateurs.
Zones d’étude : La Réunion, Mayotte, Iles éparses et Madagascar