Ory David
Mots-clés :
conservation, connectivité, biodiversité, hydraires, génétique des populations, microsatellites, barcoding, refuge profond, récifs coralliens mésophotiquesPrésentation :
Les récifs coralliens sont des écosystèmes cruciaux tant pour l’environnement que pour les sociétés humaines, en plus de concentrer une importante richesse spécifique (hotspots de biodiversité), ils provident de nombreux services écosystémiques (ressources alimentaires, protections des côtes, tourisme, etc.). Mais aujourd’hui ces écosystèmes sont grandement menacés par les changements globaux ou les activités humaines. L’étude de ces derniers et leur préservation sont des enjeux majeurs de notre époque. L’exploration des écosystèmes coralliens mésophotiques (ECMs) est une nouvelle opportunité pour étudier la biodiversité méconnue et offre de nouvelles perspectives pour la conservation des récifs. Les ECMs sont caractérisés par des communautés d’organismes benthiques (coraux, éponges, algues, etc.) formant un habitat entre 30 m et 150 m de fond dans les régions tropicales et subtropicales. Leur étude à remis sur le devant l’hypothèse des récifs profonds ou « Deep Reef Refugia Hypothesis » (DRRH) comme une solution possible pour la conservation des récifs coralliens peu profonds. Ainsi ils pourraient agir comme des « zones de refuges » épargnées des menaces pensantes sur les récifs de la zone euphotique et ainsi permettre l’alimentation en larve pour une recolonisation de ceux-ci. Cette hypothèse est actuellement débattue, et nécessite d’être testée selon différentes méthodes, zones, ou encore organismes.
Ce projet de thèse vise à améliorer les connaissances des ECMs dans l’Océan Indien, à la Réunion et Mayotte sur le groupe taxonomique des hydraires (Cnidaria, Hydrozoa) rassemblant de nombreux organismes benthiques des récifs. Encore largement sous-étudiés, les hydraires sont des organismes coloniaux, à squelettes calcaire ou chitineux, qui sont de bons modèles d’études car présent à toutes les profondeurs et souvent précurseurs des récifs. Par des méthodes de biologie moléculaire, ce projet a pour objectif : (1) d’inventorier la biodiversité mésophotique (Barcoding) et (2) la connectivité verticale/horizontale de plusieurs espèces clefs (Génétique des populations). Ainsi, il sera possible de fournir de nouveaux arguments dans le débat autour de la DRRH et d’inclure les ECMs dans les futurs plans de conservations à échelle locale.
Zone d'étude :
La Réunion, Mayotte