Les bénitiers sont une source de revenu et de nourriture importante pour de nombreux habitants à l’échelle de l’Ino-Pacifique. En Nouvelle-Calédonie, l’état des lieux actuel de la ressource en bénitier semble indiquer une diminution de l’abondance des bénitiers due à l’augmentation de la pression de pêche en lien avec le développement démographique du territoire (notamment dans les zones du lagon les plus fréquentées, ex : lagon sud-ouest). Sans une gestion durable de ces éléments, ces constats risquent de s’aggraver. Les bénitiers sont d’ailleurs aujourd’hui inscrits sur la liste rouge des espèces menacées de l’IUCN et sous la protection de l’Annexe II de la convention CITES, ce dernier ne régule uniquement que le marché de la coquille des bénitiers mais pas de la chair. En Nouvelle-Calédonie, il convient donc de prendre des mesures plus appropriées à l’échelle régionale en plus de celles déjà en place à l’échelle internationale.

Dans ce contexte le but de ce travail est de mieux comprendre les rôles relatifs joués par les processus biologiques (traits d’histoire de vie), écologiques (structure démographiques des populations) sur la dispersion larvaire et la connectivité en milieu lagonaire à petite échelle : lagon sud-ouest (réseau d’aires marines protégées) et à grande échelle en Nouvelle Calédonie. Pour répondre à cette question, quatre axe de recherche principaux sont développés, (1) Traits d’histoire de vie, (2) l’écologie et structure démographique, (3) variabilité et structure génétique de Tridacna maxima, (4) Application des techniques de génétique moléculaire pour répondre à des questions écologiques relatives à la gestion des ressources en bénitiers en Nouvelle Calédonie.