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Annonce soutenance de thèse Pauline Gelin - 16 décembre 2016
"Délimitation
d’espèces et connectivité chez les coraux du genre Pocillopora dans
l’Indo-Pacifique"
Vendredi 16 décembre 2016
A partir de 15h30
Amphithéâtre CHARPAK
Faculté des Sciences et Technologies Moufia
Composition du jury
- Madame Sophie ARNAUD-HAOND,
Chargée de Recherches HDR, IFREMER
- Monsieur Didier AURELLE, Maître
de Conférences HDR, université Aix-Marseille
- Monsieur Henrich BRUGGEMANN,
Professeur, université de La Réunion
- Madame Pascale CHABANET,
Directrice de Recherches, IRD
- Monsieur François BONHOMME,
Directeur de Recherches, CNRS
- Madame Claudie DOUMS, Professeur,
EPHE
- Madame Cécile FAUVELOT, Chargée
de Recherches HDR, IRD
- Madame Hélène MAGALON, Maître de Conférences HDR, université de La Réunion
Résumé
Dans un monde changeant, la
conservation et la gestion de la biodiversité sur le long
terme nécessitent une connaissance de la répartition des
taxons, mais également une estimation précise de leur
diversité spécifique ainsi que des processus de spéciation
ayant permis leur formation et des liens qui unissent
différentes populations d’un même taxon (connectivité). En
génétique des populations, ces liens sont les flux de gènes
entre différentes populations. Il est crucial de connaître le
degré de connectivité des populations, et ce pour différentes
espèces marines, afin de déterminer les patrons de dispersion
à différentes échelles spatiales et temporelles. La
connaissance de ces patrons permet de dessiner des réseaux
d’aires marines protégées de façon plus efficace afin de
préserver et gérer la biodiversité.
Ce
travail de thèse porte sur la connectivité des populations de
coraux du genre Pocillopora
dans le Sud-Ouest de l’océan Indien et l’océan Pacifique
tropical. Ces coraux sont répartis sur toute la frange
tropicale des océans Indien et Pacifique. Traditionnellement,
les espèces étaient identifiées sur la base de critères
morphologiques [17 espèces décrites dans Veron (2000)].
Différentes études utilisant des données génétiques ont révélé
que la délimitation des espèces était parfois floue chez ces
coraux. Ainsi, au cours de ce travail, l’utilisation de
méthodes de délimitation d’espèces à partir d’ADN
mitochondrial (ABGD, GMYC, PTP) et nucléaire (haplowebs), 16
hypothèses primaires d’espèces (PSH) ont été identifiées. Ces
PSH ont ensuite été confrontées à des tests d’assignement à
partir de marqueurs microsatellites, révélant un minimum de 18
hypothèses d’espèces secondaires (SSH).
Une fois que les hypothèses d’espèces sont définies, il est possible de réaliser des études de connectivité. Au cours de ce travail, deux hypothèses d’espèces présentant des écologies différentes ont été choisies pour mener ces analyses. La première, Pocillopora damicornis type β (SSH05) a été échantillonnée dans les lagons et la seconde, Pocillopora eydouxi (SSH09) a, quant à elle, été échantillonnée sur la pente externe. L’estimation de la structure génétique des populations a permis d’estimer les modes de reproduction (sexuée ou asexuée) chez ces deux hypothèses d’espèces et les analyses de connectivité ont révélé des patterns de structuration complexes pour chacune des SSHs.
Mots-clés : génétique des populations, hypothèses d’espèces, méthodes de délimitation d’espèces, tests d’assignement, scléractiniaires, Sud-Ouest de l’océan Indien, Sud-Ouest de l’océan Pacifique, microsatellites, séquences